Un accord a été signé hier soir entre la direction de France-Soir et le syndicat CGT du Livre, écartant pour l'immédiat la menace d'un dépôt de bilan. Les discussions portaient sur la mise en oeuvre du plan social annoncé à la mi-juin par la direction, prévoyant 76 suppressions d'emploi sur 187 salariés. Le compromis trouvé prévoit finalement de ramener à 60 le nombre de suppressions de poste. En échange, la direction renonce à mettre à exécution sa menace de fermeture pure et simple du quotidien.
Cessez-le-feu. La négociation d'hier soir était qualifiée de «réunion de la dernière chance» par la direction. L'accord qui s'en dégage est une bonne nouvelle non seulement pour France-Soir, mais aussi pour l'ensemble de la presse quotidienne. Car le syndicat CGT du Livre menaçait d'étendre le conflit si le plan de la direction de France-Soir était maintenu dans son état initial. Le blocage aurait pu conduire à une déflagration généralisée dans le secteur des quotidiens. Les journaux de la Socpresse (groupe Hersant), dont le Figaro, étaient spécialement visés. Ancien propriétaire de France-Soir, la Socpresse a vendu le titre pour un franc symbolique en 1999 (à Georges Ghosn, qui l'a lui-même cédé en décembre à l'actuel propriétaire, le groupe de presse italien Poligrafici Editoriale). Devant l'inquiétude du syndicat du Livre, à l'époque, la Socpresse s'était engagée à «garantir» pendant cinq ans l'emploi des ouvriers «dans l'hypothèse d'un problème social». Mais voilà: Yves de C