Que font chaque jour de l'été plus de quarante millions de Français? Un Jokari sur la terrasse? Un barbecue dans le jardin? Une partie de pétanque sur la place du village? Non, non et non: ils regardent la télé. Et ce près de trois heures trente par jour! Il n'y a plus vraiment de pause estivale pour la télé, selon le Syndicat national de la publicité télévisée (le SNPTV, qui regroupe les régies publicitaires des grandes chaînes). Le public potentiel n'est pas tellement moins important l'été que le reste de l'année: simplement 15 % de moins en juillet et août.
Pourtant, les chaînes ont longtemps fait l'impasse sur l'été au motif qu'on n'allait pas se casser la nénette pour si peu de monde. Puis, au milieu des années 90, aiguillonnées par des audiences toujours en hausse, elles se sont décidées à investir dans de grandes sagas plus ou moins réussies. Cette année, TF1 a lancé son Koh Lanta au mois d'août, et la chaîne a fait fort avec le petit bijou SM qu'est le Maillon faible. Mais, en dehors de ces exceptions, les chaînes ne font que racler le fond de la boîte à idées, qui, en temps normal, n'est déjà pas bien fournie. Et quand c'est vraiment la dèche, elles pratiquent abondamment le «copier-coller»: la rediffusion des «meilleurs moments» de telle ou telle émission. Ce n'est pas cher, pas fatigant et ça marche toujours. Revue de l'été pourri de la télé.
Les pots-pourris se ramassent à la pelle
En plus des habituelles re-re-redifs de nanars (Mon Curé chez les Thaïlandaises), les