La boxe est une impitoyable ogresse qui dévore ses enfants avec un plaisir non dissimulé. Parfois lors de banquets réunissant des milliers d'invités. Le Canadien Michael Olajide est l'un de ces sacrifiés du ring. Alors, pourquoi lui consacrer spécialement un documentaire? Michael Olajide n'est pas l'un de ces multiples castagneurs issus du ghetto ou de quelque bas-fond urbain, qui s'en est extrait à la force des poings, avant d'y retourner après quelques tours de pistes plus ou moins rémunérateurs, héros à la Zola ou Dickens. C'est là la force de 10 ans, 12 rounds: rêve de boxeur: Michael Olajide est déjà un champion lorsqu'il affronte l'Américain Thomas Hearns en 1990, le meilleur boxeur en activité.
Puncheur élégant, surnommé «The Silk» (la soie) en raison de son style velouté, il est filmé six mois avant de se colleter avec «Hit Man» (le tueur à gages) dans un casino d'Atlantic City. Pendant qu'il perd de la sueur et verse du sang et des larmes en préparant le plus important rendez-vous de sa vie, ça gamberge en coulisses. Olajide veut être le meilleur, ses managers un producteur de films porno et un agent immobilier font jouer la machine à calculer pour voir ce que leur poulain leur rapporte (un tiers de ses gains), à multiplier par dix s'il gagne.
Plus le combat se rapproche, plus le boxeur doute et se plaint du manque de moyens mis à sa disposition pour se préparer convenablement, notamment de l'absence de sparring-partners que les managers devraient payer. Le combat