Production intensive, hormones à hautes doses, aliments sur mesure... La réputation de l'agriculture moderne n'est plus à faire. Il y a ceux qui y trouvent leur compte et ceux qui réagissent. Ce reportage dresse le portrait de quatre agriculteurs bien différents: le fermier de l'Aubrac, qui ne pourrait plus travailler sans les subventions de l'Europe qui représentent plus que son bénéfice; l'éleveur allemand, qui trouve un équilibre financier en pratiquant l'élevage à la fois bio et intensif; le céréalier du Bassin parisien, qui veut sans cesse s'agrandir pour rester performant; le propriétaire du Kansas, qui vante la qualité de son boeuf aux hormones. Du vu et revu qui se termine sur ce constat sans appel: c'est la survie à l'échelle internationale ou la mort de l'agriculture authentique. Le reportage a cependant le mérite de renvoyer dos à dos les théories que chacun élabore pour s'expliquer la situation. A l'est de l'océan, les technocrates de Bruxelles sont rendus responsables; à l'ouest, cette même Europe est accusée de protéger ses agriculteurs en interdisant l'importation de viande américaine. Trop de contradictions qui font dire à ce vieil éleveur d'Uruguay que rien ne vaut ce métier quand il n'est plus qu'un hobby.
Egalement au programme de cette Thema: Bové en campagne contre burger, à 21 h 40, les Cultivateurs du toit du monde (tourné dans les petites exploitations familiales du Népal) à 22 h 10, ainsi qu'un très joli film d'Yves Yersin, les Petites Fugues, avec Mi