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Libération
Critique

Saga africaine de Zanzibar au Sahel

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«Africa», avec «les Léopards de Zanzibar», suivi de «les Amoureux du Sahel». Canal +, 20 h 50.
publié le 30 août 2001 à 0h31

Pour le département télévision de l'illustre National Geographic Society (NGS), renoncer, même provisoirement, au carnaval des animaux et à l'histoire naturelle, c'est un peu comme si TF1 produisait une thématique sur la philosophie kantienne. La toute dernière série documentaire de National Geographic Television, Africa (huit numéros de 52 minutes chacun), que diffuse Canal + à partir de ce soir (deux épisodes en crypté) et tous les samedis, du 1er septembre au 20 octobre (à 13 h 30, en clair), a pourtant choisi de délaisser le pique-boeuf à bec jaune ou le perroquet-hibou de Nouvelle-Zélande au profit de «l'élément humain». Place à un oeil neuf, ou rénové, sur l'Afrique, qui réintègre l'homme dans son écosystème. Une renaissance survendue par Canal +, qui a dépêché sa cavalerie ­ Fondation, site Internet et studio Canal Vidéo pour les DVD ­ pour qu'Africa devienne l'un des «événements de la rentrée». Un cache-misère quand il n'y a pas de quoi fouetter un yack...

De tous ces documentaires à tendance pseudo-humaniste, les Léopards de Zanzibar est certainement le plus emblématique. Il narre la vie d'Issa Simai, pêcheur sous-marin du village de Bweju. Comme ses frères et soeurs, il aurait pu franchir en boutre (embarcation traditionnelle à Zanzibar) les 65 kilomètres qui le séparent de Dar es-Salaam, capitale de la Tanzanie. Il a choisi de rester îlien, de bâtir sa maison en corail et de jouer au foot sur le sable. Blanc, le sable, et turquoise la mer, comme il se doit, et pas