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Libération
Critique

Samedi humour.

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«Titus» et «Bush, président», Canal +, samedi à 21 h 25 et 22 h 45.
publié le 1er septembre 2001 à 0h41

Après Martin Sheen et sa Maison Blanche, voici Timothy Bottoms dans Bush, président, série parodique de la vie quotidienne de George W. et de Laura, son épouse chérie. Ou quand la vie privée du chef de l'Etat l'amène à revoir sa position sur des sujets polémiques (l'avortement, la peine de mort, la drogue, les armes). Ainsi, après une dispute entre sa femme et sa mère qui veut tout régenter, Bush va-t-il absorber quelques pilules d'ecstasy, alors même qu'il doit présider une cérémonie antidrogue de la plus haute importance... Comme le chante le générique, «on se demande comment il a obtenu les clefs de la Maison Blanche». Créée par les scénaristes de South Park, la série épingle le Président, mais assez lourdement, à l'image de la réplique fétiche de Bush à sa femme : «Chérie, je t'aime bien, mais un jour, je vais te foutre un pain dans la gueule.» Le ridicule des situations, le jeu burlesque des acteurs et la naïveté du Président amusent, mais sans tenir la route.

Si Bush, président s'en prend à la politique, Titus, l'autre nouveauté de la tranche Samedi Comédie, s'attaque à la famille avec un humour certain. Ici le père, coureur et alcoolique, a traumatisé ses deux fils pendant toute leur enfance. La mère, absente, est en hôpital psychiatrique. Désormais adulte, Titus essaye de s'en sortir avec son frère, son meilleur ami et sa copine. Le montage alterne scènes «classiques» de série et plans de confession en noir et blanc, où Titus s'adresse au spectateur dans une étrange p