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publié le 3 septembre 2001 à 0h42

C'était dans Libération, la semaine dernière. L'interview de rentrée du Super Big Boss de la télévision française, c'est quelque chose d'important. Ça donne le la, ça donne le ton, ça donne le menu de nos plateaux télés à venir pour dix bons mois. Comme de juste, il n'était question que de téléréalité. Ça, on va en bouffer, de la lofterie... Et voilà qu'entre deux justifications et quatre jésuitismes, Etienne Mougeotte nous livre son secret, comme qui dirait sa marque de fabrication. «Dans la télé, il y a toujours plus de passion que quand on fabrique des amortisseurs pour automobiles.» Surtout, retenir son rire. Relire. Méditer sur cette grande phrase. «Dans la télé, il y a toujours plus de passion que quand on fabrique des amortisseurs pour automobiles.» La veille, le vice-président de TF1 passait chez PPDA. Le mécano Mougeotte gloussait en nous vantant les mérites de son nouveau modèle: un TF1 plus beau, plus mieux, plus star. Cette année, on aura droit à quelques grosses cylindrées vieillissantes, à Delon, à Belmondo, à Tapie, et puis, à Star Academy, sorte de radio-crochet modernisé où, dorénavant, le public paye pour applaudir (ah, l'audiotel). Médias, Midas, va donc chez Speedy/Steevy, on s'y perdait. PPDA, dans le rôle du concessionnaire, et Mougeotte, dans celui du constructeur, étaient nickel. La mine un peu triste et le sourire en piston, peut-être, mais nickel. Mettez deux tigres dans votre télé et ça donnera à peu près ça.

Vendredi, c'est Arthur qui faisait comme