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Libération
Critique

La tranche tranquille

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«Pendant la pub». TMC, 20 h 35.
publié le 3 septembre 2001 à 0h42

Impayable Seguela! Il transformerait la nouvelle formule de Pendant la pub, l'émission intimiste et pas franchement révolutionnaire de Patrick Sabatier, en bonne tranche horaire de rire. Diffusé pendant le long «tunnel publicitaire» des chaînes hertziennes, le talk-show, récompensé d'un 7 d'or, accueille désormais deux invités par semaine (Jacques Seguela et Bernard Lavilliers, aujourd'hui), qui présentent cinq éléments clés de leur vie: un livre, la photo d'un proche ou... cinq spots publicitaires pour Seguela, un brin monomaniaque. Nettement moins souriant que sa caricature, Sabatier mordille ses lunettes pour lancer un complexe: «Si je dis que vous êtes le premier et le plus grand publicitaire de France, j'allais dire d'Europe, est-ce que c'est de la pub ou de l'information?», ou un impertinent: «Je vous connais depuis pas mal de temps. Je me dis: tout lui réussit, il a de beaux enfants, une belle femme... Est-ce que vous êtes formaté?» On apprend que le roi de la pub a milité toute sa vie «pour qu'il n'y ait pas de deuxième coupure pendant le film». On prend vent de son nouveau «challenge»: «Eradiquer la famine dans le monde» en organisant un «téléfood» international. Sabatier a des questions si longues qu'il ne se souvient pas toujours de leur début, Seguela sort un «la publicité fait toucher l'âme des peuples» bien senti, en appelle à Cocteau: «"La poésie est un mensonge qui dit la vérité", c'est exactement la définition de la pub : je vais mentir par omission, mais je