Ruquier, France 2, 19 h. On a tout essayé, le retour de la revanche du come-back en access prime time. Ruquier le Déboulonneur, Ruquier le vrille-Audimat, le grand soldat du service public, le petit sergent du comique. A la télé, à la radio, Dechavanne, il l'a plié. Demolition Man, on l'appelle. Lundi, il était comme il a toujours été. Vachement marrant, avec ses chouettes blagues (tiens, celle-là, au sujet des photos de Chirac le nudiste: «Il paraît que Jospin ne pourra plus dire que le Président ne branle rien»), et super cool, avec ses chouettes copains. Toute sa bonne bande de potes. Dubosc, le dragueur fou. Derec, le béret d'âne. Claude Sarraute, l'argent de la vieille. Isabelle Alonso, madame micro-plage de Saint-Tropez (comme l'on dit micro-trottoir Gare de l'Est un jour de grève SNCF). Et puis Miller, qui a minci, on dirait. C'était génial. Les reportages étaient en couleur, le studio pétait de mille feux, il y avait du son, du public, des rires, et de grandes questions: «Kikadikoi?», «Quel a été le tube de l'été?». Et même, des infos. Bon, d'accord, quelqu'un raconta absolument n'importe quoi sur Manu Chao, et tout ça fleurait bon le vite-fait, le vite-filmé, le pas bien préparé, le très coupé, bah... Ça n'était que du Ruquier télé, ni plus ni moins. Du chewing-gum pour les yeux. Du sans-saveur, de la mâchouille à faire passer le temps. Pas de quoi s'énerver.
Quand, soudain, le coup de maître, juste à la fin, au moment où on s'apprête à changer de parfum, à zapper ic