Motus et bouche cousue, voilà la position officielle commune au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) comme au ministère de la Culture et de la Communication sur le report du calendrier de la télévision numérique terrestre (TNT). Pourtant, au CSA, l'affaire est entendue depuis plus d'une semaine (Libération du 20 septembre).
Rappel des faits: à Noël 2002, la France entière devait se ruer sur les décodeurs numériques, sésames pour la fameuse TNT qui allait offrir à la population en extase trente-trois chaînes, et cela via cette chère vieille antenne râteau. Le service public, c'était réglé, devait nous offrir huit chaînes sur la TNT: France 2, France 3, La Cinquième, une chaîne info, une chaîne régions, une chaîne de rediffusions, Arte et la Chaîne parlementaire. Il restait vingt-deux canaux à attribuer au secteur privé. Pour ceux-là, en juillet, un appel à candidatures avait été lancé qui fixait au 29 novembre la date limite de dépôt des dossiers. Problème: les décrets qui établissent les obligations des futures chaînes numériques hertziennes ne sont pas prêts. Difficile pour les éventuels candidats de monter un dossier sans connaître les règles du jeu. Le CSA avait tablé sur une publication des décrets le 15 octobre mais, vu l'état d'avancement des travaux, il est peu probable que ce soit possible... Si, aujourd'hui, au sein du Conseil, certains font mine de croire que les délais seront tenus, le report est quasi certain: six semaines après le 29 novembre. Ce qui signifie