Se composer sa radio perso? Tout y invite aujourd'hui que les stations offrent des programmes de moins en moins généralistes. A condition de se retrouver dans la jungle de la FM en perpétuelle recomposition. De plus en plus de chaînes radio en mal d'audience se lancent dans des formules miracles: le tout-info, le tout-musique, le talk ininterrompu autour des problèmes de société ou le ciblage communautaire (gay, beur, latino ou juif). Des programmes en boucle et en continu, qui ne sont plus faits pour une oreille fidèle, branchée 24 heures sur 24 sur sa station préférée. Petit débroussaillage dans le maquis des antennes radiophoniques.
Le «talk» et le micro à l'auditeur
A l'origine, il y a le verbe. «La radio parlée» que promeut le directeur d'Europe 1, Jérôme Bellay. «La radio qui vous donne la parole», comme le proclame le slogan de RTL. Ce que le jargon médiatique traduit par le talk, c'est-à-dire le débat de société agrémenté d'interventions d'auditeurs, témoignages ou questionnements. Certains, comme Europe 1, en font la moitié de leur fonds de commerce. D'autres l'incluent dans une programmation plus large. Trois stations émergent de la cacophonie. France Inter, Europe 1 et, dans une moindre mesure, RTL. La parole donnée à l'auditeur peut être un simple prétexte comme dans la Malice (l'émission de Nagui sur RTL) pour «se cultiver tout en s'amusant, avec, au final, un voyage pour deux au bout du monde à gagner». Dans Ça peut vous arriver (RTL), Julien Courbet se vante de