Un autocollant entache le pare-chocs de la berline de Pierre Lescure, président de Canal +. On n'yÊlit pas «PSG» mais «GRD», abréviation de Groland, dernier Etat audiovisuel non infecté par le virus J6M. Lescure a même admonesté son chauffeur qui, croyant bien faire, s'était débarrassé de l'emblème grolandais comme on jette un vieil animateur. On ne purge pas si aisément l'esprit Canal. Mieux vaut le maintenir sous cloche, dans un bâtiment annexe à la maison mère. Chez Jules-Edouard Moustic. «On est bien installés ici, à l'abri des bruits de chiottes», concède le présentateur du 20 h 20 (prononcer vin-hasch-vin) de feu Nulle Part ailleurs. Un emplacement idéal, au même étage qu'une société de reclassement professionnel, «Retravailler en Ile-de-France». «Lorsque NPA s'est arrêté, on a senti le couperet nous frôler l'échine. On voulait de toute manière s'extraire du format court et quotidien qui nous était imparti», explique Benoît Delépine, ex-auteur des Guignols période drôle et subversive devenu Michael Kael, reporter avec frontières pour C.A.N.A.L. International.
La bande à Moustic, pressée par le besoin de se renouveler, décida d'équiper Groland d'un bouquet satellite. Ils voulurent le baptiser «Merdier» la situation à Canal s y prêtait , ce fut «Grolandsat». Soit, depuis samedi dernier, une demi-heure de zapping sur les chaînes thématiques de la Présipauté de Groland naguère sujet du 20 h 20. On y retrouve bien entendu les infos de C.A.N.A.L régional, chères aux Mu