Rarement une Thema aura autant annoncé la couleur. Pour en finir avec le communisme: son titre sans ambiguïté doit cependant se lire à double sens. Daniel Leconte, qui a réalisé onze documentaires en vingt ans sur la Russie communiste et postcommuniste, jure que, cette fois, on ne l'y reprendra plus: c'est son dernier!
Pour en finir avec le communisme? En avant pour un réquisitoire sans appel. Daniel Leconte signe, aux côtés de l'historien Stéphane Courtois, auteur du Livre noir du communisme, et de Barabara Necek, le premier volet de cette soirée: «La faute à Lénine!» Il s'agit, à l'aide des archives, de rappeler que la terreur stalinienne n'est pas un accident de l'Histoire, mais bien la suite logique de la révolution d'Octobre. Sans originalité, il a néanmoins le mérite de rappeler l'horreur d'un régime qui, en Russie même, n'a pas encore fait l'objet d'un examen approfondi. Mais le parti pris de diffuser ce documentaire en préambule plombe par avance le second volet: «Marx attaque!», un voyage à l'intérieur de la galaxie «révolutionnaire».
Les témoignages de militants du PCF, de Lutte ouvrière ou de la LCR, recueillis par Pierre-Marie Bernoux, suscitent une seule et même interrogation chez le téléspectateur: «Mais comment font-ils?» Toutes les questions posées par l'auteur de ce documentaire vont d'ailleurs dans ce sens (unique). A tel point qu'elles suscitent une réelle lassitude. A force de juger, l'intervieweur perd de vue l'intérêt de son entreprise: comprendre les