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Libération

La radio se voit déjà délivrée du poste à papa.

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Catherine Tasca veut relancer le chantier du numérique.
publié le 18 octobre 2001 à 1h18

Au bord de sa révolution numérique, la radio hésite encore. Alors que la numérisation ouvre de nouvelles possibilités de diffusion (terrestre ou par satellite), de nouveaux supports de distribution (Internet ou téléphonie mobile), l'heure semble encore aux études et aux concertations. C'est dans ce contexte frémissant mais fragile que Catherine Tasca avait demandé, en décembre, un rapport sur l'avenir de la radio à l'ère du numérique. Une sorte d'état des lieux qui permet aujourd'hui à la ministre de la Culture et de la Communication de relancer les discussions avec l'ensemble des acteurs radio.

«Avec le numérique, la radio pénètre dans un monde nouveau, plus ouvert, plus instable aussi.» Dans le rapport qu'elle a remis récemment à Catherine Tasca, Anne Coutard, ex-directrice de Radio France, puis de RTL, se fait l'écho de cet attentisme des opérateurs, des diffuseurs et des distributeurs radio, encore bien assis sur le succès de la radio analogique. Et cela, alors même que l'écoute radio n'est déjà plus tout à fait la même chez les auditeurs (lire ci-contre). On saisit mieux la nature de ces flottements en mesurant l'ampleur du chantier numérique radio. C'est en effet de la fabrication du son à sa distribution en passant par sa diffusion que les métiers radiophoniques se voient déjà transformés par la nouvelle technologie.

«Pour la radio, media grand public, le vrai défi est d'ordre non pas technique mais éditorial, souligne Anne Coutard. Le succès de la radio numérique se jo