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Libération

Portrait-robot du journaliste français.

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Une étude souligne une plus grande précarité qu'il y a dix ans.
publié le 19 octobre 2001 à 1h18

Ils sont toujours plus nombreux, plus âgés, plus diplômés et... plus précaires : c'est ce qui ressort d'une étude sur «les journalistes français à l'aube de l'an 2000 (1)». Premier enseignement de ce travail mené par quatre chercheurs de l'Institut français de presse (IFP), avec la collaboration de la Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels (CCIJP) : la profession continue d'attirer du monde, en dépit du relatif discrédit dont elle souffre auprès de l'opinion.

Ecarts. En dix ans, de 1990 à 2000, le nombre de titulaires d'une carte de presse est passé de 26 614 à 31 903, soit une hausse de 19 %. Un taux de croissance rapide, mais bien moindre par rapport à la décennie précédente (+ 60 % de 1980 à 1990). A l'image de la population, l'âge moyen des journalistes ­ 42 ans ­ augmente. La proportion de diplômés des huit écoles reconnues par la profession progresse un peu, de 9,8 % à 11,9 %.

Les journalistes sont plus souvent pigistes en 2000 qu'en 1990 (17,9 % contre 14,7 %). Une précarisation accrue due, selon les auteurs, à la récession qui a touché le secteur dans les années 1990 et au développement de la presse spécialisée et de la télévision qui emploient de nombreux pigistes. Le revenu brut médian (autant de salaires en dessous de ce seuil qu'au-dessus) des pigistes est de 10 700 F par mois, contre 18 700 F pour les salariés. Mais les écarts sont considérables, de 5 000 à plus de 50 000 F. Le média qui paie le mieux est, sans surprise, la télévision,