Mère au foyer dynamique, la quarantaine épanouie, Mary-Elisabeth O'Brien habite Birmingham, charmant trou paumé dans le nord de l'Alabama. Elle a un mari, deux enfants un gentil fiston et une adolescente en pleine crise , un joli pavillon, des crédits à rembourser. Renée Jackson (même âge, même énergie rayonnante) est une super executive woman washingtonienne. Avocate, célibataire, elle gagne ses procès et dîne dans de grands restaurants. Renée est noire, Mary-Elisabeth est blanche. Any Day now raconte les retrouvailles de ces deux stéréotypes de la femme américaine battante. Avant de voler chacune vers son destin, elles ont grandi ensemble, à Birmingham. Dans cette ville du Sud ségrégationniste, leurs jeux d'enfants ont été troublés par le regard des adultes. Les parents de Mary-Elisabeth «interdisaient les Noirs à la maison», et les deux copines devaient s'asseoir séparément dans le bus. Bâtie sur le principe du flash-back, la série fait correspondre à chaque action du présent une scène du passé (filmée en noir et blanc colorisé, style vieille carte postale gnangnan). Dans l'épisode pilote, Renée est revenue à Birmingham à la mort de son père avocat et a repris son cabinet. Malgré ses retours en arrière incessants, Any Day now n'aborde le thème de la ségrégation que de façon assez naïve et répétitive («Pourquoi on ne peut pas aimer quelqu'un qui n'est pas de la même couleur que nous ?», se demandent sans cesse les fillettes). L'essentiel du scénario est occupé par une a
Critique
Une quarantaine de clichés.
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par Ondine Millot
publié le 19 octobre 2001 à 1h18
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