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Libération

La presse en ligne, ça va finir par se payer...

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De nombreux titres envisagent de vendre aux internautes les informations publiées sur leurs sites.
publié le 24 octobre 2001 à 1h21

«S ix cent neuf mille abonnés payants au 31 septembre 2001. Hausse de 20 % sur un an», a récemment claironné le site web du Wall Street Journal. Le numéro un des sites par abonnement au monde. Celui qui depuis son lancement en 1996 a choisi de faire payer ses informations. Celui qui, moyennant 59 dollars par an (66,24 euros), permet à l'internaute de consulter les trois versions du quotidien (américaine, asiatique, européenne), d'obtenir des données sur les marchés de vingt-cinq pays, de se balader dans une bibliothèque de 75 millions d'articles économiques et financiers... Le top du top. «C'est l'exemple maximum, loue Emmanuel Cacheux, à la tête de la Tribune Multimédia. Tout simplement le modèle absolu.» Mieux, le rêve auquel aspirent les nombreux journaux ou groupes de presse qui s'apprêtent, eux aussi, à faire payer tout ou partie de leurs informations en ligne. Contraints d'enterrer le gentil principe de gratuité des euphoriques débuts du Web. Surtout par les (mauvais) temps qui courent. Selon l'Union des entreprises de conseil et d'achat média (Udecam), la pub sur l'Internet devrait chuter de 40 % cette année... Et ce, au moment même où la presse papier se débat aussi dans une grosse récession publicitaire.

«Pistolet sur la tempe». «En ce moment, on a l'impression d'avoir un pistolet sur la tempe», confie un éditeur en ligne. «La plupart des sites ont quatre-cinq ans, on nous demande maintenant de rapporter de l'argent, et de rentabiliser les investissements», ajoute un