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Libération
Critique

Frankie and Johnny

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Cinéstar 2, 21 h.
publié le 31 octobre 2001 à 1h26

Le cinéma et la musique, c'est pareil. Aujourd'hui, c'est pareil. C'est même très beau, parfois. Pretty Woman, Frankie and Johnny, on ne se lasse pas de les voir, de les écouter. Garry Marshall a signé ces deux films. Il n'existe pas. C'est déjà ça. Avant d'être des films, ces deux films étaient des chansons. S'inspirer d'une chanson pour faire un film, c'est une belle idée, une idée d'aujourd'hui. Pour Pretty Woman, l'affaire est vite bouclée. En 1964, Roy Orbison enregistre Oh, Pretty Woman pour sa femme, Claudette. Deux ans après, c'est un succès. C'est l'année que Claudette choisit pour mourir dans un accident de moto. On ne choisit pas sa mort. Vingt ans plus tard, Julia Roberts et Richard Gere jouent la chanson au cinéma. Un film sentimental qui a le courage d'être lui-même dans sa magnifique mièvrerie. On pleure. On pleure comme des fous. Pour Frankie and Johnny, très jolie romance d'amour entre Michelle Pfeiffer et Al Pacino, c'est un peu plus compliqué.

Frankie and Johnny, c'est une chanson d'amour très connue. Les amateurs connaissent la version rockabilly de Gene Vincent (1957) ou la version juive de Dylan (1992). Plus difficile de mettre la main sur l'enregistrement hillbilly de Charlie Poole ou la version rauque, presque dépossédée de sa mélodie, de Charlie Patton (Grafton, Wisconsin, octobre 1929). L'histoire, presque toujours la même, est celle d'une femme qui tue son homme, parce qu'elle ne supporte pas qu'il la trompe. La version de référence, doucereuse et p