Personne n'a oublié les bouquets, les bougies et Elton John en fond sonore. Une princesse meurt et c'est le monde entier qui pleure. «On était tous avec Diana», se souvient une anonyme qui a versé sa larme devant un écran géant de Hyde Park. En 1997, les funérailles de Lady Di donnèrent lieu à un deuil collectif sans précédent. Une expérience quasi religieuse suivie par plus de deux milliards de téléspectateurs. En une heure et demie, sous prétexte de décrypter la «désolation des masses», ce documentaire engrange les morts. Sorte de long faire-part qui rapproche des noms aussi divers que Hussein de Jordanie et Elvis Presley, Jean XXIII et Bob Marley. Sans oublier Gandhi dont les cendres sont allées faire leur lit dans tous les fleuves sacrés de l'Inde. Les images d'archives archiconnues (l'assassinat à Dallas et les obsèques télévisées de JFK) succèdent à d'autres, plus rares. Ainsi, on reste perplexe devant les scènes d'affliction générale accompagnant la disparition du dictateur Kim-Il-Sung. «Comment pourrons-nous survivre sans notre grand guide dont le sourire chaud était un rayon de soleil pour notre peuple?», se lamente un Léon Zitrone nord-coréen, inconsolable. Psychologues, théologiens et philosophes phosphorent ici de concert pour expliquer le besoin de fusion dans le collectif, la nécessité de «contrôler l'incontrôlable». La bonne idée de ce film étouffe-chrétien, qui hésite entre romantisme people et vraie réflexion? Nous montrer, en contrepoint de toutes ces dépou
Critique
Démarches funèbres.
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publié le 1er novembre 2001 à 1h29
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