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Libération
Critique

Titanic.

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TF1, 20 h 55.
publié le 20 novembre 2001 à 1h40

Leonardo était de mauvaise humeur. On l'avait traité de chèvre. On l'avait traité d'Alan Ladd. Il n'était pas nain, pourtant. Toutes les filles le couvaient du regard, elles rêvaient de lui donner le sein. C'était trop bête, vraiment trop bête. Un couillon et une pouffiasse se moquaient de lui et il en perdait tous ses moyens. C'était il y a trois ans, dans le sillage du fabuleux naufrage du Titanic. «The Titanic sails at dawn», chante Dylan quelque part, reprenant glorieusement le Sinking of the Titanic (Richard «Rabbit» Brown, 1927). Dylan, c'était pas son truc, à Di Caprio. Il aimait les trucs virils, les trucs enrobés. Les filles aussi, il les aimait enrobées. Quand on lui avait présenté Kate Winslett, il était devenu tout rouge. Putain, ce qu'elle était grassouillette. L'eau lui venait à la bouche, la sueur collait à sa chemise. Il aurait voulu la lécher partout. Quand il disait partout, Leonardo, c'était vraiment partout.

Qui se souvient de Leonardo Di Caprio? Les fillettes transpirent pour Jude Law ou Benicio Del Toro aujourd'hui. Elles ont une famille nombreuse aujourd'hui. Elles ne mouillent plus leurs couches-culottes pour personne, elles donnent le sein à de vrais mômes. Tu te rappelles, Dido, c'était le bon temps? Si je me rappelle, Mimi, tu veux rire? Il m'avait signé mon Tampax. Toutes les filles étaient jalouses. Surtout Lulu. Elle n'en pouvait plus, Lulu. Le Tampax, elle a essayé de le voler, tu te rappelles pas? Le soir tombait sur le siècle, Dido et Mimi vie