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Libération

Le Coach

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publié le 7 janvier 2002 à 21h36

Vendredi, Julien Courbet avait la grande forme. C'était la première du Coach. Plus il riait, et plus on avait envie d'y participer, à son bidule. Ce qui constitue tout de même le meilleur baromètre pour savoir si ce genre d'émission est réussi. Prenons le Bigdil ou Campus, par exemple, qui a envie d'y aller? Le Coach, son générique résume ça à merveille: «Acheter-vendre-séduire-entreprendre. Aujourd'hui, tout est négociations. Mais saurez-vous convaincre celui qui vous fait face? Quelque part, il existe un homme capable de vous former, de vous entraîner, de faire de vous le meilleur. Un spécialiste. Avec lui, vous ne serez plus jamais seul. Cet homme, c'est le coach.» A l'heure où tout le monde retourne en enfance, où, partout, on joue à la marchande et à l'euro facile, le Coach tombe pile (ou face). Techniquement, c'est de l'huile. Un quidam qui ne sait pas faire ce qu'il veut faire se voit formé par un spécialiste de la chose, puis, muni d'une oreillette et d'une caméra cachée, l'élève passe à l'action, avec les hurlements de son entraîneur dans les tympans. C'est la nouvelle étape de la téléréalité. Cette fois, on lâche les fauves dans la nature, la vraie, la nôtre, celle des Conforama, des discothèques Macumba et des galeries marchandes, et non dans ces conneries d'îles trop désertes et si lointaines. Et des coaches, il y en a pour tous les minables de notre trempe. Fini les coaches pour vedettes, voici venu le temps des coaches pour tous. Il y a le «coach-régime», le «c