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Libération

Le CSA se débarrasse de la patate chaude Messier.

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Il suggère à l'Etat d'évaluer l'actionnariat de Canal +.
publié le 9 janvier 2002 à 21h37

Canal + est-elle «franco-french», comme dirait son Jean-Marie Messier de patron? Ou est-elle, au contraire, détenue à plus de 20 % par des personnes extérieures à la Communauté européenne? C'est la question sur laquelle le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) s'est penché hier en séance plénière. Face à ce dilemme et au terme de longs palabres, les neuf sages ont trouvé hier une solution on ne peut plus modérée: «Demander au gouvernement de saisir le Conseil d'Etat afin de vérifier la conformité de l'actionnariat de Canal + avec la loi française.» Cette semaine, Catherine Tasca va donc recevoir une lettre du CSA en ce sens.

Pas sûr d'ailleurs que dans l'immeuble de Canal +, à quelques encablures de la tour Mirabeau où siègent les neuf sages, la question passionne les salariés de la chaîne. Rescapés d'un récent plan social, ils sont davantage préoccupés par la nécessité de jongler avec des budgets chaque jour plus réduits. Quoique. Tout ce qui enquiquine Jean-Marie Messier ne peut que les réjouir.

Rousselet cafte. André Rousselet, l'ex-patron historique de Canal +, doit se réjouir de son bon coup. La semaine dernière (Libération du 4 janvier), il a pris sa plus belle plume pour cafter auprès du CSA en s'appuyant sur l'article 40 de la loi sur l'audiovisuel. Article qui, rappelle André Rousselet dans sa lettre, «fixe que la part du capital détenu directement ou indirectement par des personnes physiques ou morales n'ayant pas la nationalité française (CEE par extension) ne sa