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Libération
Critique

Lady Hillary.

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«Hillary Clinton en campagne». Planète, samedi, 20 h 45.
publié le 12 janvier 2002 à 21h39

«Elle a une mentalité d'homme», dit l'un. «Elle fait peur à pas mal de gens», selon un autre. Entre lady Macbeth et Mother America, ce portrait d'Hillary Clinton réalisé lors de sa campagne pour le poste de sénateur de l'Etat de New York ­ qu'elle a remporté ­ vient conforter l'image ambivalente de l'ex-First Lady. Après quelques scènes de rues new-yorkaises, où le passant se montre plutôt hostile à sa candidature ­ «Si elle gagne, je quitte le pays!» ­, John Bridcut suit tranquillement les sentiers biographiques. La petite fille d'une famille de conservateurs qui, à 12 ans, voulait déjà tout contrôler, consciente de sa propre valeur. Images des beaux quartiers de Chicago. Photos d'Hillary souriante, dévorant l'objectif. Ce que les autres prenaient pour de la suffisance ou du dédain, était en fait dû à sa myopie, plaide une ex-copine de classe. Amis, professeurs, relations ne cachent pas leur admiration pour cette femme qui «s'exprime par paragraphes, alors que la plupart des gens ne font que des phrases». Une jeune femme dont l'autorité naturelle ne cesse, ici, d'être célébrée. Et qui, dans ses jeunes années, eut l'aplomb de remettre à sa place un sénateur qui avait cantonné les femmes à leur rôle traditionnel. Au fil des images, Hillary se métamorphose. Avant sa glamoureuse posture lady Di, elle traversa une période un brin négligée, à la propreté douteuse, comme l'affirme l'ex-directeur de campagne de Bill Clinton dans son fief de l'Arkansas. Au grand dam des électeurs du