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Libération
Critique

Sauvés par les Suisses

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Secours en montagne. Arte, de lundi à vendredi à 20 h 15.
publié le 14 janvier 2002 à 21h39

On pourrait croire à un remake d'Urgences. Mais au final, ce docu soap sur le sauvetage en montagne s'avère bien mieux. Tout simplement parce qu'ici, le réel dépasse la fiction. Pierre-Antoine Hiroz a suivi toute une année le travail de sauveteurs suisses en haute montagne, à Sion. Tous des beaux gars bien de là-bas, ponctuant nonchalamment leurs phrases de «ou bien». Il y a Jacques, le médecin, Pascal, le chef des guides, Jo, le chef pilote d'hélico, Fabrice l'assistant de vol, chapeautés par Bruno, le directeur qui en a vu d'autres et les surveille de loin. Le premier épisode commence par un drame: au cours d'une opération de routine, deux sauveteurs sont pris par une avalanche, et la caméra qui se trouve là se couvre de blanc.

Après le deuil, la vie reprend dans les autres épisodes avec l'hélico, son treuil et ses brancardiers. On rencontre le skieur hors piste qui s'est arrêté in extremis en haut d'une falaise et qui s'excuse en pleurant, la skieuse faisant une crise d'allergie (et de nerfs) au beau milieu de la piste, une autre qui ne survivra pas à sa collision avec un surfer, et Romain, un petit garçon qui a la jambe cassée et qui rêve de devenir sauveteur.

L'été, la typologie des interventions est différente et les sauvetages prennent de l'altitude. Il faut alléger l'hélico pour récupérer des alpinistes épuisés à 4 200 m d'altitude sur la Dent blanche ou retrouver un grand-père de 83 ans et son petit-fils égarés dans la montagne. Pendant ce temps-là, Fabrice prépare so