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Libération
Critique

Visite médicalisée.

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«Santé: état d'urgence». France 5, 14 h 10.
publié le 15 janvier 2002 à 21h41

Knock, qui voyait en chaque bien portant un malade qui s'ignore, n'aurait pu être autre chose que français. Idem pour Amélie Poulain, dont un clone vient nous conter les misères de l'assurance maladie et des médecins, et des infirmières et des hôpitaux, ceux qui ferment et ceux qui débordent. Les auteurs de ce très didactique documentaire (ce qui ne veut pas ici dire ennuyeux), ont choisi une comédienne censée incarner vous et moi, assurée sociale de base perdue dans la jungle médicalo-hospitalo-pharmaco-sécurito-sociale. Quand le film commence, elle sort de chez son dentiste et, comme chacun en fait la douloureuse expérience, calcule que les dents, ça coûte cher et c'est pas remboursé. Finaude, elle se demande pourquoi certains soins sont si mal couverts; pourquoi les hôpitaux manquent d'infirmières; pourquoi les dermatologues préfèrent s'installer à Nice qu'à Arras. Et tire ainsi le début de la pelote que tout un chacun, régulièrement, tente, en vain de démêler. Obstinée, elle interroge des médecins, des spécialistes dont le très percutant Gilles Johannet, directeur de la Caisse nationale d'assurance maladie qui nous balance deux ou trois vérités plaisantes, évoquant «le club méd... Le club médicalisé» où c'est «le médecin que je veux, comme je veux...».

La petite dame qui voudrait tant faire le bien des assurés n'y parviendra pas, mais à la fin de cette petite heure, on en sait un peu plus sur les causes et les effets du fameux trou dans la couche de la Sécu. Ce n'est qu'u