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Libération

Néo, le parti pris de l'antitube.

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Depuis six mois, la radio parisienne joue les découvreurs.
publié le 19 janvier 2002 à 21h44

Elle n'occupe qu'une seule pièce dans le hangar orange de Glaz'art face à la Villette. Elle n'a qu'une demi-fréquence sur 95.2, en alternance avec la radio Ici et Maintenant. Elle a démarré en août avec 76 200 euros (500 000 F) en poche et trois permanents. Mais radio Néo s'en fiche, elle a tout ce que les autres radios n'ont pas. Les musiques que vous ne risquez pas d'entendre ailleurs. C'est la spécialité de Néo, la radio antitube.

Projet. «Il y a 100 titres qui tournent en forte rotation sur toutes les radios, explique le jeune directeur Stéphan Paris. Nous nous occupons du reste. Environ 80 % de la production musicale francophone que l'on n'entend jamais sur les ondes. Et dont la qualité s'améliore aujourd'hui. Y compris dans l'autoproduction.» Le projet de la nouvelle radio associative parisienne est simple: éviter les vedettes, libérer les nouveaux talents comme son nom l'indique.

Pour cela, Néo a trouvé le lieu adéquat. La petite salle de Glaz'art, qui accueille quotidiennement un groupe en concert pour la modique somme de 7,62 euros (50 F). Libido, Silmarils, du rock funk, du reggae, de l'électric... Stéphan Paris y est tous les soirs s'imbibant des nouvelles tendances, des jeunes voix qui n'ont encore que la scène pour se faire entendre. «Dolly, par exem ple, a été disque d'or il y a plus de trois ans, raconte-t-il. C'est le temps que l'on estime nécessaire avant de pouvoir la repasser. Les artistes trop connus, ceux qui sont deux fois disque d'or, on les sort de notr