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Libération

«Vous-même, autrefois...»

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publié le 31 janvier 2002 à 21h51

PPDA y va à sa façon féline-câline, comme il fait souvent. En face, il y a Pasqua, le matou-maton de la République. PPDA mouline comme jamais de ses doigts graciles. Il rappelle les trois mises en examen de son hôte et se lance. Aimable, les phrases en caresses: «Est-ce que vous ne craignez pas que votre campagne soit polluée chaque jour par de nouvelles inculpations ou des péripéties judiciaires?» Plan fixe sur Pasqua. Respiration. Les épaules qui se redressent, lui, Pasqua, d'ordinaire si courbé. Puis, léger sourire de celui qui va lancer le coup de griffe fatal: «Monsieur Poivre d'Arvor, vous-même, autrefois... vous avez eu à affronter ce genre de situation, vous avez connu les juges...» Tiens, prends ça, mon chat, c'est du direct. Faut pas m'emmerder, moi. Tu veux qu'on en cause de tes quinze mois de prison avec sursis et de tes 200 000 francs d'amende pour recel d'abus de biens sociaux dans l'affaire Botton (1)?

Il est comme ça, Pasqua. Un adepte de la légitime défense. Depuis le temps qu'il s'est constitué une batterie de cuisine avec toutes ses casseroles, on a appris à le connaître. Souvent, il rit. Prend de haut. Menace de poursuivre en diffamation. Et finit toujours par un «je suis "sereing"» de méthode Coué (avant-hier, encore). Mais, ça, attaquer le plus puissant des présentateurs télé, et sur sa gouttière! il ne nous l'avait encore jamais proposé. On se pince. Et dire que Schuller va peut-être rentrer... Quelle époque, quelle mélasse, Saint-Domingue-sur-Seine, la