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Libération

Le Chat et le Renard.

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publié le 4 février 2002 à 21h56

Le chat PPDA et le renard Pujadas, comme beaux petits saints

S'en allaient en pèlerinage, hier, à Arrêt sur images

C'étaient deux vrais tartufes, deux archipatelins,

Deux francs patte-pelus qui, des frais du voyage,

Croquant maintes infos, escroquant maintes images

S'indemnisaient à qui mieux mieux

Le show étant long et, partant, ennuyeux,

Pour l'accourcir, ils disputèrent

La dispute est d'un grand secours:

Sans elle on dormirait toujours

A fleurets mouchetés, nos pèlerins s'égosillèrent,

Le chat miaulait sa bonne foi; en défaut pourtant souvent pris

Le renard cherchait en vain reconnaissance du père et ses bises

Ayant bien disputé, l'on parla du prochain

Le renard Pujadas au chat PPDA dit enfin:

«­ Tu prétends être fort habile,

En sais-tu que moi? J'ai cent ruses au sac.

­ Non, dit l'autre: je n'ai qu'un tour dans mon bissac

Mais je soutiens qu'il en vaut mille.»

Eux de recommencer la dispute à l'envi

Sur le que si, que non, tous deux étant ainsi.

Daniel Schneidermann apaisa la noise.

Le chat PPDA dit au renard Pujadas: ­ «Fouille ton sac, ami;

Cherche en ta cervelle matoise

Un stratagème sûr, pour moi, voici le mien.»

A ces mots, sur un arbre PPDA grimpa bel et bien.

L'arbre des certitudes et de la suffisance souriante

Du sourire et de la hauteur désarmante

Avec une idée, le chat PPDA était venu ce dimanche matin

TF1 est irréprochable, et il s'y maintint:

L'autre fit cent tours inutiles;

Entra dans cent terriers, mit cent fois en défaut

Partout Pujadas tenta des asiles

Et partout ce fut sans succès.

[Moral