Le chat PPDA et le renard Pujadas, comme beaux petits saints
S'en allaient en pèlerinage, hier, à Arrêt sur images
C'étaient deux vrais tartufes, deux archipatelins,
Deux francs patte-pelus qui, des frais du voyage,
Croquant maintes infos, escroquant maintes images
S'indemnisaient à qui mieux mieux
Le show étant long et, partant, ennuyeux,
Pour l'accourcir, ils disputèrent
La dispute est d'un grand secours:
Sans elle on dormirait toujours
A fleurets mouchetés, nos pèlerins s'égosillèrent,
Le chat miaulait sa bonne foi; en défaut pourtant souvent pris
Le renard cherchait en vain reconnaissance du père et ses bises
Ayant bien disputé, l'on parla du prochain
Le renard Pujadas au chat PPDA dit enfin:
« Tu prétends être fort habile,
En sais-tu que moi? J'ai cent ruses au sac.
Non, dit l'autre: je n'ai qu'un tour dans mon bissac
Mais je soutiens qu'il en vaut mille.»
Eux de recommencer la dispute à l'envi
Sur le que si, que non, tous deux étant ainsi.
Daniel Schneidermann apaisa la noise.
Le chat PPDA dit au renard Pujadas: «Fouille ton sac, ami;
Cherche en ta cervelle matoise
Un stratagème sûr, pour moi, voici le mien.»
A ces mots, sur un arbre PPDA grimpa bel et bien.
L'arbre des certitudes et de la suffisance souriante
Du sourire et de la hauteur désarmante
Avec une idée, le chat PPDA était venu ce dimanche matin
TF1 est irréprochable, et il s'y maintint:
L'autre fit cent tours inutiles;
Entra dans cent terriers, mit cent fois en défaut
Partout Pujadas tenta des asiles
Et partout ce fut sans succès.
[Moral