Dotée d'un lointain cousinage avec les Chevaliers de la table ronde, la série d'animation X-Calibur ressuscite la bonne vieille épée arthurienne qui ne se donne qu'aux coeurs purs. Mais dans une réalisation en 3D hyperréaliste pensée par Philippe Druillet, ténor de la BD de science-fiction (la Nuit, Nosferatu) qui en a écrit la «bible» avec Benjamin Legrand. L'équipe désire toucher avec ce X-Calibur aussi bien les pitchounes que les grands dadais de la génération Albator, d'où d'habiles grands écarts entre clins d'oeil aux cultes Cités d'or ou Star Wars et techniques ultramodernes.
Mais le 3D, quand on a grandi sur fond de dessins animés peuplés d'héroïnes aux grands yeux clignotant, ça détonne. Aussi pointue que soit l'utilisation du motion picture et du key-frame (1), il faut s'habituer à ces héros qui marchent en crabe. Heureusement, les décors sont sans limite de réalisation même si l'action ne va pas aussi loin que le voulait Druillet: «Sans les normes à respecter pour les ventes à l'international, j'aurais bien rajouté plein de coups de marteau et du sang qui gicle partout... Reste qu'on a accouché d'une série antimachiste avec deux héroïnes et que je suis content de ça.»
Il reste tout de même d'horribles méchants à renverser, qui ne craignent rien sauf X-Calibur. «Le concept, c'était: fais appel à ton intelligence plutôt qu'à la force, continue Druillet, et dans cet univers du futur teinté de Moyen Age, les jeunes héros doivent bouger ces vieux chevaliers et aider ce