Tandis qu'il était très difficile de trouver l'Equipe et Aujourd'hui en France en région parisienne vendredi, le Parisien est arrivé très tard dans les kiosques. A l'origine de cette forte perturbation dans la distribution de ces titres du groupe Amaury, un «mouvement social» survenu au sein de la SDVP, la Société de distribution et de vente du Parisien. Une cinquantaine de salariés du Livre CGT (Filpac: Fédération des travailleurs des industries du livre, du papier et de la communication) qui avait déposé un préavis de grève pour trois jours (à compter de la nuit de jeudi à vendredi) ont en effet bloqué les grilles du site d'impression du groupe à Saint-Ouen jusqu'à 6 heures du matin, empêchant les camions chargés d'acheminer les journaux de circuler. Objectif: protester contre un accord sur les conditions de travail et les rémunérations conclu en début de semaine par le groupe Amaury avec le syndicat Force ouvrière et la CFDT. Vendredi, le groupe Amaury qui dénonçait «avec la plus extrême vigueur ce coup de force [...], le recours à la violence, à l'intimidation, aux insultes et aux menaces de mort» décidait d'engager des poursuites contre les auteurs de ces «méthodes archaïques». De son côté, le Livre, qui demande notamment une majoration de 15 % pour les heures de nuit, faisait valoir que la direction n'avait pas voulu utiliser la période du préavis de grève déposé il y a dix jours pour «négocier»: «Sa seule réponse à ce jour aura été l'utilisation de la violence, de vig
Nuit d'affrontements chez Amaury.
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publié le 9 février 2002 à 22h09
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