C'est toujours agréable de recevoir un e-mail qui a du chien. «Espèce de gros con puant, tu ressembles à une raclure de chiottes qui pue des aisselles. Je mouille en pensant à te fumer devant ta pétasse après l'apéro. Va te faire enculer profond. Signé : ton ami stressant.» Deux minutes plus tard, une version plus travaillée rejoint la première : «Espèce de vieux bâtard de ta mère, tu me fais penser à une merde siliconée qui ne colle pas une mouche au plafond. Je mouille en pensant à t'apprendre les bonnes manières sous la lune après l'apéro. Va te faire foutre. Signé : ton pire ennemi infernal.» C'est enlevé... Une dizaine de messages de cet acabit sont tombés en rafale cette semaine dans la boîte aux lettres de tous les abonnés à la lettre d'information d'onthecity.com, un portail communautaire s'essayant à la radio à la demande. Soit 40 000 internautes agonis d'injures, selon les chiffres revendiqués par l'entreprise. Un pirate a réussi à récupérer les mots de passe d'un compte e-mail du portail dans la nuit de mardi à mercredi. Il a pu ainsi se faire passer pour l'administrateur de la lettre et envoyer les messages qu'il voulait. «Il a plusieurs fois tenté d'en envoyer 200 à la fois», raconte Christophe Marcy, le patron d'Onthecity. «Seuls une dizaine sont passés car notre serveur de mails est équipé d'une sécurité. En cas d'afflux trop massif de messages, il stoppe l'envoi.» Issus d'un insultotron, c'est-à-dire un générateur d'insultes qui mouline des bouts de phrases a