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Libération

Chez Amaury, après la baston, on licencie.

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Trente ouvriers visés après des incidents à l'imprimerie.
publié le 13 février 2002 à 22h14

Le groupe Amaury avait prévenu qu'il ne céderait pas «aux agissements ultraminoritaires et illégaux» d'un «groupe de personnes se réclamant d'une des branches du Syndicat CGT du livre» qui, les nuits du 7 et du 8 février, ont empêché ou retardé la distribution des quotidiens maison: le Parisien, l'Equipe et Aujourd'hui en France. Les sanctions n'ont pas tardé à tomber. Sans plus de commentaires, le groupe a fait savoir hier qu'il avait décidé de «mettre un terme au contrat de travail» des «auteurs des exactions».

Il a concrètement engagé une trentaine de procédures de licenciement, contre des salariés appartenant à la Société de diffusion et de vente du Parisien (SDVP), cette messagerie née dans la douleur et de multiples affrontements avec le Livre CGT, chargée d'acheminer le Parisien en banlieue parisienne. Sont également concernés des salariés de l'imprimerie Amaury (Sicavic). Selon nos informations, certains avaient déjà reçu hier leur lettre de convocation à un entretien préalable, obligatoire en cas de licenciement, tandis que doit se tenir vendredi un comité d'entreprise extraordinaire du groupe sur ce sujet.

«Matraques». Une réponse musclée? Les nuits du 7 et du 8 février, tant aux dires du groupe Amaury que du Livre CGT, l'ont aussi été. Rassemblés devant les grilles du site d'impression du groupe à Saint-Ouen, une cinquantaine de salariés du Livre CGT aurait dès la première nuit ­ jeudi aux alentours de minuit jusqu'à vendredi 6 heures du matin ­ empêché les camions