22, rev'là Mo Loumani! Après avoir vengé Samuel Zarka, un copain de classe, l'obligeant capitaine du commissariat Bastille, incarné par Smaïn, s'acharne dans ce deuxième épisode à défendre son adjoint Perrin, accusé d'avoir tué Abdel lors de sa garde à vue. Le «jeune Maghrébin» (dixit TF1), était soupçonné d'agression sexuelle sur une stagiaire de l'école de police. Bavure ou crime raciste, viol ou affabulations de ladite stagiaire, Mo enquête à l'ombre de la Colonne de Juillet. Gilles Béhat, le réalisateur, en pince visiblement pour le mémorial de la Révolution de 1848 qu'il cadre sous tous ses angles, en extérieur nuit-jour, pour, croit-il, rythmer son récit. Et comme si les plans sur le génie de la liberté ne suffisaient pas, il rajoute unÊtime code façon New York District. Cette incrustation inutile Mo est inexorablement mou marque la seule audace de ce téléfilm plus sûrement inspiré de la série Sous le soleil que du plus mauvais des policiers américains. Malheureusement la caricature ne s'arrête pas au seul jeu des acteurs (on sauvera néanmoins Yasmine Belmadi dans le rôle d'Abdel et Fabrice Benichou, l'ex-champion du monde de boxe, seul crédible en voyou). Cette fiction franco-belge briguait un soupçon d'originalité avec son capitaine arabe et s'abandonne, justement parce que Loumani est né d'un père kabyle et d'une mère française, à de bons vieux clichés identitaires. Mo, empathique en dia-ble, tient plus de l'animateur «socio-cul» version «Touche pas à mon pote»
Critique
Smaïn, trop simple flic.
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par François AUBEL
publié le 14 février 2002 à 22h15
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