La télé paie déjà pour retransmettre les matchs du championnat de France de football. La radio devra bientôt passer à la caisse. Et c'est maintenant la presse écrite qui se retrouve dans le collimateur de la Ligue nationale de football.
Son président, Gérard Bourgoin, a laissé entendre, mercredi soir sur France 3, que les journaux devront un jour ou l'autre sortir leur chéquier s'ils veulent rendre compte des rencontres du championnat. «Je pense qu'il est grand temps d'en parler, a-t-il déclaré. Quand on voit de grands quotidiens qui ont six pages de sport, dont cinq consacrées au foot, et que les deux autres (sic!) sont de la publicité, et quand on connaît le prix de la publicité...»
Interrogé hier par Libération, Gérard Bourgoin a nuancé son propos. «Mes déclarations ne concernent que les journaux qui consacrent l'essentiel de leurs pages au football, nous a-t-il assuré. Seul l'hebdomadaire France Football est concerné, mais pas l'Equipe ni les quotidiens généralistes.» Il réclame cependant un «droit à la réflexion» sur ce sujet et reconnaît que certains présidents de clubs professionnels sont partisans de faire payer toute la presse écrite. Tel le directeur général de l'Olympique de Marseille, Etienne Ceccaldi, qui se propose de demander des droits à la Provence, puisqu'elle «multiplie par quatre le chiffre de ses ventes et de ses profits grâce à l'OM».
Enchères radio. Les déclarations de Gérard Bourgoin peuvent tout de même inquiéter la presse écrite, car l'homme a de la su