Cible privilégiée du gouvernement de Silvio Berlusconi, Roberto Zaccaria a démissionné samedi de la présidence de la RAI, la télévision publique italienne. Alors que son mandat arrivait formellement à expiration hier, il n'a pas voulu attendre d'être «chassé» par la majorité de droite qui depuis son arrivée au pouvoir en mai dernier, l'accusait de faire le jeu de la gauche. Or, d'après les chiffres de l'Observatoire de Pavie, Silvio Berlusconi a, depuis juin dernier, disposé dans les JT de la RAI de 388 minutes de temps d'antenne contre 155 au leader de l'opposition Francesco Rutelli. De son côté et sur la base des chiffres du même observatoire, l'opposition accuse les JT de Rete 4, et Italia 1, deux chaînes du groupe Mediaset appartenant à Silvio Berlusconi, de favoriser ce dernier. Pendant ce temps-là, la nomination des nouveaux dirigeants de l'audiovisuel public, prévue initialement autour du 10 février, tarde. Mercredi dernier, le directeur de l'hebdomadaire Panorama, Carlo Rossella avait pourtant été désigné à la tête de la RAI. Mais le président (centre droit) de la Chambre des députés Pier Ferdinando Casini a estimé qu'il était inopportun de nommer le patron d'un journal appartenant à Silvio Berlusconi. Il a reçu le soutien des postfascistes d'Alliance nationale, furieux de ne pas avoir de représentants dans le nouveau conseil d'administration. Depuis, la majorité est en effervescence. Profondément irrité, Silvio Berlusconi aurait fait valoir à ses partenaires que «Fo
Du rififi à la télé italienne.
Article réservé aux abonnés
par Eric Jozsef
publié le 18 février 2002 à 22h18
Dans la même rubrique