Menu
Libération

Un «patron plutôt sympa».

Article réservé aux abonnés
publié le 18 février 2002 à 22h18

Monsieur le Directeur, je vous ai vu samedi soir chez Ardisson. Vous étiez très bien, et Ardisson, aussi. Il vous a fait le coup de l'«interview cire-pompes», la meilleure de sa collection, la quintessence de son art, l'impertinence factice. Sur le plateau de Tout le monde il est bien à la télé, «l'émission comme les autres», il régnait en effet cette ambiance de camaraderie toute télévisuelle qui vous sied à merveille et nous enchante tant. A vos côtés, il n'y avait que des amis, des anciens collègues, des futurs partenaires (Gérard Bourgoin, le président de la Ligue nationale de foot), des copains-comiques (Mezrahi, Baffie, et, heu... Titophe), et, donc, Ardisson Thierry, dont on ne sait plus trop s'il est avant tout producteur, animateur, embrouilleur ou faiseur. Quoi qu'il en soit, cher Directeur, vous avez porté haut vos nouveaux habits de chef des programmes de Canal +. Dès la séquence langue de bois, vous avez excellé («Je crois que le nombre d'abonnés ne diminue pas... il y a des hauts et des bas...», «vous connaissez des plans sociaux qui laissent de bons souvenirs?», «Alexandre Drubigny, un type bien», ce jeune homme étant, si on a bien tout suivi, le chargé du plan social qui ne laisse pas de bons souvenirs, pas même à lui, puisque vous prenez sa place). Ensuite, vous avez déroulé avec aisance le bon vieux discours maison («esprit Canal», «roi de la déconne», etc.), mais avec la délicatesse de nous avouer que le business, c'est votre business: «C'est mon côté vend