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Libération
Interview

«Metro joue un rôle civique»

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publié le 21 février 2002 à 22h20

Réagissant à un entrefilet paru hier dans Libération, Christine Ockrent se défend d'être la «caution journalistique» de Metro. Avec Philippe Tesson et Albert Du Roy, également «conseillers» du quotidien gratuit, elle est chargée, explique-t-elle, de «peaufiner» la formule mise au point par le groupe suédois Metro International. Une formule qu'elle défend sans complexe. Entretien.

Un journal gratuit, entièrement financé par la publicité, ce n'est pas de la concurrence déloyale pour la presse payante ?

La démarche de Metro n'est pas de se substituer aux quotidiens de qualité qu'on peut trouver à Paris ou dans les vingt autres villes du monde où il est publié. C'est un produit de très bonne qualité, mais c'est de l'information brève, ça ne prétend pas à autre chose. C'est une forme de presse complémentaire de la presse de qualité payante à laquelle nous sommes tous attachés, moi la première. Elle s'adresse à des gens qui ne lisent pas ou qui lisent peu, et à qui on donne, je l'espère, le goût et l'envie d'acheter des journaux payants pour assouvir leur curiosité. Je crois qu'elle exerce véritablement un rôle civique. Et, si la question est celle de la gratuité, alors pourquoi ne pas s'en prendre à la radio, qui est un journal gratuit, gros consommateur de budgets publicitaires ? Pourquoi ne pas s'en prendre à la télévision ?

«Metro» est tout de même un journal sans journalistes, ou presque...

Il y a un tronçon de rédaction d'une dizaine de journalistes, qui va être étoffé. Le jour