Après la semaine de chaos et d'incidents violents qui ont émaillé sa distribution à Paris et à Marseille, le quotidien gratuit Metro a-t-il décidé d'appuyer sur la touche pause? Non. Hier soir, il était clairement décidé à poursuivre. Quitte à en passer une fois encore par une imprimerie luxembourgeoise, sa «solution de secours». Quitte à devoir encore essuyer, tout en le déplorant de plus en plus fort avec dépôts de plaintes à l'appui , les agressions dont ont été victimes les colporteurs chargés d'offrir le journal de la main à la main.
En face, le syndicat du Livre CGT, qui reproche au tabloïd suédois de ne pas respecter les «règles de la profession», a-t-il décidé de baisser pavillon, lui qui, vendredi soir encore, n'excluait pas de bloquer tous les quotidiens nationaux? Non. Si la menace n'a pas été mise à exécution, elle plane toujours. Et sacrément. Son but: pousser les patrons de journaux payants à prendre parti pour ou contre Metro, ce gratuit qui échappe notamment au circuit habituel de distribution de la presse quotidienne payante, via les Nouvelles messageries de la presse parisienne (NMPP), où l'influence du syndicat du Livre CGT est prépondérante.
Au centre, une éventuelle conciliation est désormais entre les mains du Conseil supérieur des messageries, sorte de CSA de la distribution de la presse, à qui les NMPP ont renvoyé la balle. Pourquoi? Leur statut ne les autorise pas à distribuer des gratuits. Elles ne souhaitent pas non plus se prononcer au nom des pa