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Libération
Interview

«Marquer notre refus de nous taire»

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publié le 4 mars 2002 à 22h29

Pionnier du combat pour les radios libres, Michel Fiszbin est aujourd'hui président de Zalea TV (pour «Zone d'action pour la liberté d'expression audiovisuelle»). Zalea TV, au nom de la cinquantaine de télévisions associatives, s'en prend aujourd'hui au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), qui a décidé de ne plus délivrer d'autorisations de diffusion temporaire comme par le passé.

Pourquoi le CSA refuse-t-il d'accorder des autorisations de diffusion aux télés associatives?

L'argument du CSA, c'est qu'en période de campagne électorale il n'est pas en mesure de vérifier que nous respectons bien les règles du temps de parole entre les candidats à la présidentielle. On se demande alors comment le CSA fait pour contrôler les 500 radios associatives... Nous y voyons une censure. Et puis il est payé pour ça, le CSA! D'autant qu'il n'y a pas tant de chaînes associatives que ça, il aurait donc pu s'organiser...

Que comptez-vous faire?

Nous, c'est-à-dire l'ensemble des télés associatives, ce qu'on appelle «le tiers secteur audiovisuel», avons décidé de nous livrer à un acte de désobéissance civique fort: à compter du 6 avril, soit deux jours après le début de la campagne officielle, nous allons entamer des diffusions pirates dans toute la France. Il s'agit de marquer notre refus de nous taire pendant la campagne électorale. Ainsi, nous montrerons que l'apport des télés libres au débat démocratique en cours est complémentaire, irremplaçable et intéressant.

Pourquoi le CSA et le gouvern