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Libération
Critique

Un tueur nommé Mickey.

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publié le 6 mars 2002 à 22h30

Monica est une maman bourgeoise que va rattraper l'horreur. Témoin d'un meurtre isolé dans un quartier chic et assaillie ensuite par le meurtrier, elle se réveille dans une cave entre des cartons de vieilles BD et un cadavre de femme. Entre les mains de Mickey également, 8 ans d'âge mental, des gentillesses parfois troublantes mais aussi des mains d'égorgeur. Dans la cave filmée en tons verts bleutés, Monica se dépêtrera des pattes du tueur au moyen d'un vieux stratagème avec cadavre pompé sur le Silence des agneaux ou les Rivières pourpres. Rentrée chez elle, elle se heurte à l'incompréhension de la police, et son chirurgien de mari (Jean-Michel Fête, frère de Julie Gayet dans Sélect Hôtel de Laurent Bouhnik) préfère la faire suivre par des spécialistes ès chocs post-traumatiques.

Le jargon psy n'aide pas le regard charbon de Monica à s'apaiser. Mais grâce à la Folle noire, BD d'horreur trouvée dans la cave, elle mène son enquête, certaine que la clé de sa détention passe par l'auteur de ces pages méchamment frappées. Plus elle touche au but, roulant ses beaux yeux exorbités en criant dans le désert pour qu'on la croie, plus elle passe pour folle. A-t-elle rêvé? Qui manoeuvre qui? Mickey est-il si méchant que ça?

On peut rentrer dans ce téléfilm de la collection «Vertiges» sans difficulté et compatir à l'isolement physique puis psychologique de Monica. Y rester est plus compliqué en raison des multiples appels du pied à trop de films (Matrix, Psychose, Seven, presque une réfé