Après un mois de bisbilles émaillées d'incidents violents, le groupe suédois Metro et le syndicat CGT du Livre ont signé hier un compromis sur l'impression et la distribution du quotidien gratuit à Marseille. Compromis qui pourrait servir d'exemple pour les autres villes de France, «y compris Paris», précise-t-on à la CGT.
Voilà déjà une dizaine de jours que Metro et le Livre avaient conclu un accord oral sur Marseille (Libération du 5 mars). Mais les détails restaient confidentiels. Ils sont maintenant connus. Comme l'exigeait le Livre, Metro Marseille sera imprimé et distribué dans les mêmes circuits que la presse quotidienne payante, où la CGT est puissante. Le gratuit rejoindra donc, «le plus tôt possible», les rotatives de Méditerranée Offset Presse, une imprimerie de presse appartenant au groupe Riccobono et implantée à Vitrolles. Il sera distribué par une entreprise liée aux Nouvelles messageries de la presse parisienne (NMPP), donc par des ouvriers du Livre.
Enfin, les colporteurs, chargés de distribuer le tabloïd de la main à la main, bénéficieront du salaire minimum accordé dans la presse quotidienne régionale (8,44 euros de l'heure).Selon la CGT et Metro, cet accord marseillais pourrait également servir de base à une entente sur les conditions de fabrication et de distribution du quotidien gratuit à Paris.
Le texte, indique la CGT, s'appliquera «dans l'ensemble des villes françaises où le titre souhaite s'implanter». Même version côté Metro: «Cet accord est applicabl