Ils s'appelaient Thomas Burnett, Mark Bingham ou Richard Guadano. Certains se sont inscrits au dernier moment sur le vol 93 New York-San Francisco afin de rejoindre leurs proches plus tôt que prévu. C'était le 11 septembre 2001. Leur avion s'est crashé dans un champ près de Pittsburgh: 47 morts.
Principale confirmation de ce documentaire classique, mais bien rythmé: le Boeing 757, qui avait pris la direction de Washington, n'a pas été abattu par les F16 de l'armée américaine. Un ouvrier travaillant à quelques dizaines de mètres du point d'impact a vu l'appareil «sur le dos» tenter de se redresser, puis plonger dans les bois avoisinants. L'Amérique traumatisée tient ses héros: ces hommes et ces femmes qui, apprenant via leur téléphone portable les attentats du World Trade Center et du Pentagone, se sont rebellés contre les quatre preneurs d'otages.
Les témoignages des familles et des amis des disparus sont touchants et dignes. Comme celui de Deena Bingham qui reçut quatre coups de fil de son fils, avant le silence définitif. Apprenant le crash de son avion, elle ne lâche pas son portable, espérant que Mark aura malgré tout survécu.
Bizarrement, ce docu à sens unique bifurque sur la fin sur le portrait de l'un des preneurs d'otages: un Libanais paisible devenu, au grand désespoir de son père, l'un des bras armés de Ben Laden. Une séquence qui tombe à plat au milieu d'un reportage tout à la gloire de ces héros très ordinaires qui, par leur indéniable courage, ont quelque peu cicat