Camarades des multitudes, le réseau est un nid à rebelles. Tel est le sujet de la Thema présentée par Arte. Le premier reportage se penche sur les hacktivistes ­ contraction de hacker et activiste ­, évangélistes de la libération par le PC, zapatistes digitaux et autres agités du clic immergés dans les mouvements antimondialisation. On y découvre quelques figures de proue de la «désobéissance civile électronique», comme les electrohippies, tankés devant leur machine dans une ferme du pays de Galles pour préparer un «cybersit-in» (submerger un site Web jusqu'à ce qu'il tombe en carafe). Ou les acteurs de la «guerre des jouets», qui a opposé en 2000 le magasin en ligne eToys. com aux activistes du réseau. Sites de dénigrement, connexions massives au site pour le ralentir... eToys verra son cours de bourse plonger de 25 % sous les coups des énervés de la souris. Malin, le reportage de Ian Walker alterne scènes de rue et interviews d'intérieur. Sans esquiver la difficulté à relier la rue et le Web, le hors ligne et le en ligne. Témoin, cette scène où le Canadien Nart Villeneuve se retrouve en pleine manif, debout sur la chaussée, pianotant sur son portable. Comme déconnecté de l'agitation autour de lui.

La Thema enchaîne avec un autre mix de politique et d'informatique: la saga de Linux, ce système d'exploitation alternatif au Windows de Bill Gates et fruit du travail en collaboration de milliers de bénévoles dans le monde. Reliés par l'Internet et la volonté de faire la nique à