Attention, saga. Personne ne le sait, et pourtant Cartonman est un héros récurrent, un Pokémon pour grands, une référence plus que pointue (entendez confidentielle) dans le petit monde du détournement de jeu vidéo. Cartonman, géant tout en carton, est un hybride de Nounours mâtiné de Superman, et doté de pouvoirs superpuissants. Le court métrage Cartonman et les filles, certes diffusé à une heure plus que tardive, mais qui mérite vraiment qu'on replonge dans la notice de son magnétoscope, relate les aventures rocambolesques de notre bonhomme en quête de LA femme. Pas si simple de séduire...
Notre superhéros avait commencé sa carrière bien plus violemment, en infligeant des torgnoles éclairs à quelques caricatures de caillera. Le tout sous l'oeil et les touches actives d'un ordinateur. Laurent Hart et Julien Alma avaient imaginé pendant leurs études multimédias à Paris-VIII cette parodie de jeu vidéo de combat, avec tournage trash et montage accéléré, références et pillages du genre, alors appelé Border Line (en 1998). Sortis de la fac, ils s'associent à une jeune maison de disques pour proposer un drôle de bundle: un disque de rap et un jeu minimaliste reprenant l'interface et les gimmicks de Border LineET mettant en scène les rappeurs du Scénario (en 1999). Aujourd'hui, Laurent Hart, qui s'est rapproché de l'univers musical (il tourne les clips d'Olaf Hund et Louise Vertigo), a réalisé avec Cartonman et les filles un premier court très personnel, truffé de clins d'oeil au mu