Le maire de Viriville, charmante bourgade de l'Isère, nous vante son village. Un prime time, sur TF1, faut assurer. Alors, monsieur le maire se lance. Le truc de sa commune, c'est la vie associative. A Viriville, il y a les Amis du boudin, les foires, celle aux dindes et celle aux célibataires, et puis, surtout, il y a le must, l'association d'Isère et d'Altitude: l'Association des cons, la Confédération des non-sérieux.
A Méral, dans la Mayenne, la spécialité, c'est l'ovni. L'édile de Méral, moins rodé que son coquin de Viriville, éprouve des difficultés à faire sa retape. On comprend mal son «événement jamais expliqué», m'enfin, voilà, c'était en 1954, «un matin, vers 6 heures», un administré de Méral, quelqu'un de sérieux, sain de corps et d'esprit, tout ça, s'est retrouvé, comment dire, plumé. C'est ça, plumé. Avec des plumes sur lui. Du moins, c'est qu'on a cru comprendre. Les échantillons ont disparu quinze jours après, sans qu'on ait pu effectuer des recherches sérieuses. Le maire ajoute: «Aujourd'hui, on dirait un ovni» qui a fait ça.
C'était samedi sur TF1. «Une soirée exceptionnelle», comme dit Jean-Pierre Pernaut, le préposé de la chaîne aux exceptions culturelles, accompagné de Laurence Boccolini, le maillon fort du Maillon faible. L'émission était titrée Salut la France!, vague clin d'oeil à l'expression populaire: «Salut les artistes, et tant pis si je me trompe.» Et se tromper, c'était justement le principe. Salut la France! est un jeu, un QCM ès franchouillardi