Le quotidien gratuit Metro a vécu hier sa première journée de tranquillité dans la capitale, depuis son lancement le 18 février. Tout juste s'il avait à déplorer le rapt d'un petit millier d'exemplaires... Rien à voir avec les 200 000 journaux répandus sur la chaussée, jeudi dernier, entre l'Opéra et la Bourse.
Coup de gueule. Est-ce la fin de la guérilla qui l'oppose au syndicat CGT du Livre parisien, ou l'effet d'un récent coup de gueule? Vendredi, exaspérée, la direction de Metro disait s'interroger sur «l'éventualité de reconsidérer son accord» avec l'imprimerie de France Soir. Un accord dont il n'a toujours pas pu bénéficier, contraint de par son conflit avec le Livre parisien d'en passer par des rotatives luxembourgeoises. Mais un accord allant dans le sens des revendications du syndicat qui milite pour que les gratuits passent par les mêmes circuits que les payants: une imprimerie de presse (comme celle de France-Soir), et une distribution par les Nouvelles messageries de la presse parisienne (NMPP).
Le Livre a-t-il pris au sérieux cette menace, à peine déguisée, de bras d'honneur? Il semble plus vraisemblable qu'il n'ait pu être au four et au moulin. Hier, c'était le nouveau quotidien gratuit 20 Minutes qui trinquait. Lancé vendredi dernier dans un calme relatif, ce nouveau-né, détenu à parts égales par le norvégien Schibsted et le groupe Ouest France, a en effet eu droit à son premier baptême du feu: sur les 190 000 exemplaires sortis de l'imprimerie de Quebecor en Se