Environ 30 000 exemplaires du quotidien gratuit Metro doivent être distribués avec France-Soir, ce matin à Paris. Ces exemplaires auront été imprimés dans la nuit sur les rotatives de France-Soir à Aubervilliers, et ils auront, si tout se passe comme prévu, emprunté le circuit des Nouvelles Messageries de la presse parisienne (NMPP), comme l'exige le Livre CGT. Le syndicat, en échange, ne s'opposera pas à ce que les 150 000 autres exemplaires de Metro imprimés au Luxembourg soient donnés de la main à la main par des colporteurs.
Ce couplage pour le moins étrange un quotidien gratuit donné en supplément d'un quotidien payant est le fruit d'un accord qui cherche à concilier des intérêts divergents. D'un côté, la CGT exige que Metro passe par les NMPP, où elle est très puissante. De l'autre, la direction des NMPP refuse de distribuer un quotidien gratuit, au motif que ses statuts le lui interdisent. L'astuce consiste à présenter Metro comme un supplément gratuit de France-Soir, ce qui lui permet, en principe, de monter avec lui dans les camionnettes des NMPP. Un dispositif présenté comme provisoire, dans l'attente d'une «solution globale» à la question des journaux gratuits, précise l'accord signé entre France-Soir et Metro. La direction des NMPP acceptera-t-elle ce tour de passe-passe, même provisoire ? Vendredi, elle s'est débrouillée pour empêcher le système de fonctionner, affirme-t-on du côté de la CGT.
De leur côté, les journalistes de France-Soir estiment que leur jour