Dans cette série de dix courts diffusés au fil des prochaines semaines, l'auteur de Cantique de la racaille et de l'Effacement progressif des consignes de sécurité renoue avec les thèmes de magie et d'hallucinations, de chamanisme et de new age. Sous couvert d'explorer les relations entre l'art et la magie, Ravalec signe des ovnis ciné de six minutes, avec une certaine prétention.
L'un d'entre eux est consacré à Bruno Richard et à ses oeuvres emplies de cadavres, de mutilations et de sexe : «Comme si je rendais tout monstrueux. Voilà de quoi on m'accuse. Je prends quelque chose de joli et je le rends sale.» Montage épileptique, cadrage sur le menton ou le quart du visage de l'artiste, commentaires monocordes et pontifiants de Ravalec : «Bruno sait qu'il s'agit de son lot ici-bas : dompter et mettre en forme la grâce du démon sur des feuilles blanches et carnets. Sacrifiant sa quiétude à l'intérêt collectif, à l'art, à la beauté. On peut donc prétendre qu'en plus de son statut indéniable d'artiste magicien, Bruno est en quelque sorte un saint anonyme et ignoré.»
Marion Laval-Jeantet, membre du groupe d'art contemporain «Art orienté objet», parle de son manteau en peau d'animaux morts ramassés sur les bords de route et dépecés par le collectif : «C'est un outil de communication entre ces animaux et moi.» Vincent Ravalec s'attaque également à Malte, ses maléfices, ses temples mégalithiques et ses prêtres catholiques, à Saï Baba, gourou indien faiseur de miracles, aux mégalithes d