C'est une défaite, une quasi-déroute. C'est l'heure du téléspectateur trompé, du zappeur floué, du chroniqueur niqué. L'heure de la fin du monde télévisuel. Le bout du bout, sortons d'ici ! C'était lundi, sur TF1 la belle. Plein les yeux est en direct, en public, «une première», disent-ils, «un numéro unique», une «spécial paparazzi». Deux ans de travail pour réunir «vingt-trois documents» à la Voici, rien que des «images volées». Deux heures de trash, mais attention, dernier modèle, du vide-ordures tout automatisé, top efficace. Le genre d'émission irrésistible, TF1ssimo en diable. Et une pensée pour Etienne Mougeotte qui, la veille, chez Tapie (Rien à cacher, RTL9) nous promettait l'impossible : «Jamais, jamais, nous ne mettrons le petit doigt dans la télé poubelle. Jamais!» A week-end pascal, incantations à tous les étages.

D'abord, Mylène Farmer et son fils caché, quelque part en Suisse. «D'habitude, on ne touche pas aux enfants, seulement voilà, certains paparazzi sont sans foi ni loi», prévient Carole Rousseau, la très pieuse et légaliste présentatrice. Témoignages d'un ex-tuteur, des avocats, le garde du corps qui se précipite sur l'enfant, sitôt le salaud à la caméra découvert. Ensuite, Pamela Anderson, en dépression-séparation, qui s'avale banana split sur banana split, son ancien nutritionniste qui s'offusque, «mais il y a plus pathétique encore» : Pamela seule, Pamela peau d'orange, Pamela ruinée, contrainte de poser pour quelques billets et quelques touristes sur