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Analyse

Pour Messier, le coup de grâce d'une semaine noire

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Cette démission intervient après la rumeur de débarquement du PDG de Vivendi Universal.
publié le 13 avril 2002 à 23h01

Cela doit faire un bail que Jean-Marie Messier n'a pas connu une semaine aussi pourrie. Et, pourtant, le PDG de Vivendi Universal (VU) avait juré à son entourage, qui lui reproche sa surexposition médiatique, de «se la boucler» au moins jusqu'aux résultats trimestriels (le 29 avril). Avec interdiction formelle de pavaner dans la presse people. Pas plus tard que jeudi dernier, il expliquait : «Maintenant, on bosse.»

Echaudés. Mais le problème de J2M, c'est que, même quand il se tait, il parle encore trop fort. Et que tous ses mouvements sont surinterprétés. Du coup, les investisseurs et les analystes ont vu dans ce soudain silence une énième manoeuvre visant à masquer un nouveau coup fourré. Il faut dire qu'ils ont été échaudés par les résultats 2001, lorsque Messier a annoncé, début mars, les plus grosses pertes qu'un groupe français ait jamais enregistrées (13,5 milliards d'euros).

La série noire commence il y a une semaine avec la révélation d'un plan de stock-options de 2 milliards d'euros réservé aux dirigeants de VU et attribué alors que le titre est au plus bas. Immédiatement, la communauté financière se dit que ces gens-là en profitent pour faire gonfler leur patrimoine. Lundi, après des rumeurs de vente de blocs d'actions VU de la part du groupe Philips (deuxième actionnaire de VU après la famille Bronfman) et de la banque Goldman Sachs, le titre perd 3,8 %.

Le lendemain, une étude du Crédit Lyonnais sur Vivendi Universal (Libération du 9 avril) évoquant un possible «dé